mardi 1 mai 2007

7) ce que je crois : Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy est un Homme de pouvoir.

L’expérience (voir aussi ci dessous §5 ) nous apprend que la parole des Hommes de pouvoir n’a pas de valeur « opposable », seuls leurs actes passés peuvent nous aider à les comprendre et à nous faire une idée sur ce qu’ils pourraient faire.

Voici quelques actes de Nicolas Sarkozy qui nous permettent de mieux comprendre sa personnalité dans l’exercice de ses fonctions, et en marge de ses fonctions, dans l’usage du pouvoir qu’il fait une fois en situation :

- Mr Sarkozy Ministre des finances n'a rien fait contre la dette c'était cependant sa responsabilité (pas assez "vendeur" dans l'opinion ?).
- utilisation troublantes des RG pour obtenir des informations sur d'autres candidats concurrents (cf. canard enchainé qui n’a pas été attaqué).
- Mr Sakozy a renoncé dans son programme à l'action groupé en justice, (class action) sans en faire l'écho publiquement.
(je n'aime pas les caricatures simplistes mais ce faisant il apporte de l'eau au moulin des gens qui lui décernent le titre :"candidat du Medef").
Par aileurs, cela dénote que la Justice est un sujet qui ne l'intéresse pas.

- Selon Mr Genestar, qui n'a pas été attaqué, Mr sarkozy a usé de ses relations pour le limoger de Paris Match,
un républicain offensé aurait fait appel aux tribunaux plutôt que de se faire justice lui même.
- A l’étranger, il a qualifié d’arrogante la position de la France en 2003, bien que cette position reflètait unanimement l’opinion des Français.
- Les extraits publié du livre de Mr Azouz Begag montre comme peut réagir Nicolas Sarkozy quand on ne se met pas au service de sa conquête du pouvoir.
- très récemment un recteur de l’éducation nationale remplacé s’est dit « karcherisé », l’ensemble des recteurs de l’éducation nationale lui ont apporté leur soutient.

Un cas plus complexe à analyser, l’action sur la sécurité routière :

Essayons de comprendre comment le problème a été traité.

L’objectif de l’action était louable : réduire le nombre de morts sur les routes.
Le résultat de l’action est louable : moins de mort sur les routes.

Mais regardons de près quelle a été la méthode suivie.
Elle n'a jamais été présentée ou annoncée aux citoyens avant d'être appliquée.

Maintenant nous l’avons identifiée, il s’agissait de :
« provoquer un électrochoc sur les comportements des automobilistes de façon à ce qu’ils comprennent que le seul comportement possible est le respect à la lettre du code de la route ».

Le critère qui a été utilisé pour mettre en place le dispositif est : « le nombre de kilomètre parcouru sans rencontrer un contrôle ».

J’ai compris cela indirectement grâce à deux témoignages :

a) La réaction du ministre des transports de Gilles de Robien à une question sur le fait que des navigateurs GPS signalent les radars sur les routes.
Il a répondu qu’il n’y voyait pas d’objection à conditions que ces navigateurs signalent aussi les points accidentogènes,
=> prouvant par la même que ça n’était pas à ces endroits que sont installés les radars et que d’autres critères régissaient leur localisation

b) avant un week end de départ, pour inciter les conducteurs à la prudence, le directeur de la sécurité routière s'est exprimé sur le nombre de kilomètres qu’un automobiliste peut faire sans rencontrer un contrôle (avouant implicitement que c’est le critère autour duquel est établi le dispositif)

Certains pensent que c’était la seule méthode pour faire baisser le nombre de morts sur la route.
Peut-être, mais alors pourquoi ne pas être transparent sur la méthode ? pourquoi la cacher ? pourquoi ne pas traiter les citoyens en adultes responsables ?

Perspective concernant le traité européen :

Le candidat propose de faire voter par le parlement un texte « simplifié ».
Il s’agit en fait du même texte sans les annexes.

Présenter le même texte en disant qu'il est simplifié : On travesti la réalité.
La encore on présente la démarche de manière non transparente.

=> on veut résoudre le non du référendum par un vote au parlement, c’est indigne de la démocratie.

Dans notre démocratie le peuple est le souverain, seul le peuple peut revenir sur ce que le peuple a décidé.

Souvenons nous que dans les assises, où un jury juge au nom du peuple, pendant très longtemps il n’y a jamais eu de possibilité d’appel, cela n’a été changé que très récemment et seul un autre jury populaire peut défaire ce que le peuple a fait.

Des hommes ont vu leurs peine exécutées sans appel même quand cette peine était la peine de mort.

La justice ne « joue » pas avec l’avis du peuple, que le président ne le fasse pas non plus, seul le peuple peut défaire ce que le peuple a fait.

"augmenter le pouvoir d’achat", « travailler plus pour gagner plus » :

on ne peut que regretter le coté trompeur de la présentation du slogan dans la mesure où effectuer des heures supplémentaires n’est jamais à l’initiative de l’employé.

C’est l’employeur qui décide en fonction du succès commercial de l’entreprise.

Conclusion :

Après avoir passé en revue quelques un de ses actes, une conclusion s’est dégagée :

Ce qui est frappant ç’est la façon non transparente avec laquelle il exerce le pouvoir
Il ne traite pas les citoyens comme des adultes, il ne cherche pas à les responsabiliser.

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