mardi 8 mai 2007

La France en 2007 et Nicolas Sarkozy

1) Nicolas Sarkozy a le goût de l’action

Je ne reviens pas sur la vision de la situation en France, (voir §1 ci dessous ), mais je vois deux raisons pour laquelle il a été difficile de réformer la France jusqu’ici :

a) parce que les Français voient bien les tendances économiques : les usines en chine, quelques centres de Recherche et Développement dans les pays de l’est etc.
Mais aussi le rôle des salariés dans l’entreprise moins associés aux décisions, les décisions qui viennent d’actionnaires lointains, etc.
Toutes ces tendances font qu’ils ont perdu l’espoir que leur situation, et que l’avenir puisse s’améliorer.

Et quand on n’a plus l’espoir que sa situation ne peut s’améliorer, on accepte encore plus difficilement les réformes dans laquelle on y perd, même si la société française y gagne.

=> c’est donc un problème d’espoir de « moral »

b) c’est aussi parce que les mesures proposées étaient injustes : (CPE etc.)

Donc Nicolas Sarkozy aime l’action et veut faire bouger les choses.

Il n’a pas fait le diagnostique ci dessus, il traite les problèmes séparément, p.e le pouvoir d’achat : les heures supplémentaires et réduction d’impôt et des charges.

Il est animé par le désir de faire, de faire mentir aussi le lieu commun tellement rabâché selon lequel « la France ne veut pas être réformée » (ce qui est faux selon moi).

Il plaquerait ses mesures une à une sans se préoccuper du problème de fond par lequel il faut commencer : redonner de l’espoir le moral.

Le problème c’est qu’en passant « en force » sur la société, il y aura des frictions, conflits, qui généreront des difficultés pour les entreprises et pour les salariés impliqués.

Cela va aussi générer des tensions entre populations, catégories, là où ces mesures passeraient « en force ».

Cela est moins efficace et durcit le climat de la société Française ce qui est destructeur et a des impacts sur l’économie.

C’est ce à quoi F. Bayrou faisait allusion le 25 avril en disant que N. Sarkozy « aggraverait… la fracture du tissu social »

2) Nicolas Sarkozy s’engage sur des résultats

Nicolas Sarkozy s’engage sur des résultats, mais nous avons déjà sous les yeux des résultats atteints de Nicolas Sarkozy.

Ainsi les statistiques de la sécurité baissent c’est un fait c’est un résultat de Mr Sarkozy.

Mais ce chiffre est la somme des atteintes aux biens et aux personnes, les atteintes aux biens, plus nombreuses, ont baissé et les atteintes aux personnes ont augmenté.

La somme des deux a baissé.
Voilà le type de résultat que nous aurions avec N.Sarkozy.

Les statistiques sont meilleures.

Reste que nous avons connu 2 éruptions majeures de la situation des banlieues en Novembre 2005 et à la gare du nord en Mars.

Posons-nous la question de la sécurité au fond de nous même la situation s’est elle vraiment améliorée ?

Par l’aggravation des tensions dans les citées, les guet append sur les pompiers, les policiers, les bus qui flambent, en fait non la sécurité ne s’est pas améliorée.

Voilà le type de résultat que l’on pourrait anticiper avec Mr Sarkozy les statistiques sont bonnes mais au fond et en vérité la situation n’est pas meilleure.

Car les problèmes de fond ne sont pas suffisamment adressés, dans le besoin de résultats rapides et positifs.

3) Nicolas Sarkozy et les media

Alain Genestar a été limogé de Match à la demande de N. Sarkozy à cause de la une de Cecilia avec son amant, on mesure bien son pouvoir sur les média. Alain Genestar n’a pas été attaqué pour diffamation quand il l’a affirmé.
Un républicain aurait traité l’offense qu’a ressenti N. Sarkozy par la justice française au lieu de se faire justice lui-même avec ses relations.

F. Bayrou a indiqué sa certitude que N. Sarkozy était intervenu pour empêcher le débat Bayrou Royal, si cela est confirmé, c’est démocratiquement intolérable.

Un ancien journaliste du Monde (L Mauduit) parti parce qu’un de ses articles portant sur un actionnaire du monde avait été censuré, indique que la position de Jean Marie Colombani en faveur d’un duel sarko Sego est le résultat de l’influence d’Alain Minc, président du conseil de surveillance du Monde et conseiller de Nicolas Sarkozy dans sa campagne (l’objectif ; marginaliser Bayrou au premier tour).

Etienne Mougeotte de TF1 a « assumé » être à TF1 pour la bipolarisation, c’est à dire à avoué que les accusations que portait F. Bayrou en Janvier sur TF1 étaient exactes.

Conclusion :

La démocratie c’est le peuple qui choisit, mais le peuple est informé par les media.

L’influence jamais rencontrée jusqu’ici de N. Sarkozy dans les media, et ses pratiques interventionnistes mets en danger l’exercice sain et transparent de la démocratie.

Pour conclure une citation mot à mot d'Alain Minc d'il y a quelques années :

" On nous a appris pendant trois siècles que la séparation des pouvoirs est plus encore que le suffrage universel le cœur de la démocratie.

Et on nous apprend depuis quelques années que le premier des pouvoirs ou presque et le pouvoir médiatique.

On voit aujourd’hui le pouvoir médiatique et le pouvoir exécutif se réunifier et on regarde passer ce train avec une indifférence totale. "

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