mardi 1 mai 2007

8) ce que je crois : Ségolène Royale

« On ne m‘a pas épargné grand chose dans mon camps »

Voilà une phrase de Ségolène Royale qui illustre parfaitement sa situation.

Sur le fond, sur un plan humain, ça n’est pas faux, la situation n’est pas facile pour Ségolène Royale, mais est-elle plus difficile que celle des autres candidats ?

Qu’aurait pu dire alors Jacques Chirac en 1995, quand son parti était coupé en deux, que la plupart de ses ténors avaient pris position pour Edouard Balladur ? quand les journalistes lui demandaient à la télévision s’il allait maintenir sa candidature ?

Sa situation était indéniablement bien pire et pourtant nous ne l’avons jamais entendu se plaindre.

Imaginons Mme Royale élue, que dirait-elle si Georges W. Bush remettait le couvert de 2003 avec la Syrie ou l’Iran ?

Lui épargnerait-il quelque chose ?, lui ou les dirigeants de la Chine, de l’Iran etc.

Cette réflexion de Mme royale illustre à mon sens parfaitement sa situation, car dans quelles circonstances a-t-on du mal à supporter les difficultés que l’on rencontre ?

Tout simplement quand on est « embarqué » dans une situation que l’on a pas réellement profondément voulue et que l’on n’a pas au fond de soi la motivation pour surmonter ces difficultés qui arrivent à tous dans une situation comparable.

Madame Royale n’a pas « voulu », au sens le plus fort de la volonté, être candidate à la présidence de la république.

Elle s’est trouvée portée par des sondages favorables, qui l’ont convaincu que c’était possible et elle s’est ralliée, il y a finalement peu de temps, à cette idée.

Cela a un impact sur deux ingrédients essentiels d’un candidat à la présidentielle :

1) Le projet, la vision :

Contrairement à la plupart des autres candidats, ça n’est pas quelque chose à quoi elle pense depuis longtemps, dans quoi elle se projette et en fonction de quoi elle se forge une opinion sur tous les sujets qui relèvent du président de la République.

Elle ne s’est donc pas forgée une vision cohérente qui couvre tout le domaine de responsabilité du président de la république.

C’est ce qui explique le manque d’unité dans son projet et son pacte présidentielle qui apparaissent comme des patch-work.

Cela explique aussi ses positions incertaine et changeante : le budget du second porte avion à l’éducation nationale puis finalement non, la présence 35H des enseignants dans leur établissement puis le retour arrière ou le silence sur le sujet.

Cela explique l’intervention de la Marseillaise dans la campagne, c’est un sujet qui passait dans la campagne qu’elle a retenu mais dont on ne voit pas comment il s’intègre dans son projet.

2) la capacité à surmonter les obstacles

Le fait qu’elle n’ait pas « voulu » être candidate aussi résolument que les candidats précédents, lui fait manquer de raisons pour surmonter les difficultés.

D’où la phrase ci dessus, la victimisation etc.

En revanche je suis convaincu que ses difficultés à surmonter les difficultés liées à l’élection présidentielles ne sont pas liées au fait qu’elle soit une femme.

En effet par le passé Margaret Thatcher n’a jamais à notre connaissance manifesté ce comportement, elle avait la motivation pour supporter les difficultés de sa charge.
Maud Fontenoy vient de faire un tour du monde en sens inverse époustouflant de courage, sans se plaindre, car elle avait la motivation pour supporter les difficultés de son exploit.

Les autres candidates passée et actuelles n’ont jamais fait ce type de reflexion pendant la campagne.

Et sans chercher les exploits, toutes les femmes qui ont connues des difficultés et qui n’ont jamais fait ce type de réflexion.

En revanche je ne dirais pas que la victimisation qu’elle manifeste n’est pas utilisée par elle pour s’attirer une certaine sympathie des femmes.

Ce procédé connait un succés mitigé, dans les forums, car si des pétitions du style « un millions de femmes s’énervent » voient le jour, d’autres femmes au contraire semblent ne pas apprécier.

En résumé, Madame Royale n’est pas prête.

Alors quel est l’impact ?

Le président est celui qui donne la direction dans laquelle aller,
elle repose sur sa vision de la France, de la situation,
or Madame Royale n’a pas de vision, et personne d’autre n’a l’autorité sur le président.

L’impact pour la France serait des mesures non adaptées ou non efficaces résolvant mal la situation.

Ce sont toujours les plus faibles qui paient.

Or la situation de la France est mauvaise (cf. ci dessous §1.) nous n’avons pas de temps à perdre, nous avons besoin du meilleur candidat possible.

Aucun commentaire: